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10/01/2015

Unis contre le terrorisme !!!

Les manifestations "Je suis Charlie" se multiplient dans l'Eure et loir depuis ce jour néfaste du 7 janvier. Le soir même des rassemblements spontanés ont lieu à Chartres, à Châteaudun, à Rambouillet... Le lendemain d'autres initiatives surgissent. Vendredi 9  a été marqué par la mobilisation en matinée des lycéennes et des lycéens de la plupart des lycées d'Eure et Loir. Le soir, à partir de 18 heures, plus de 2000 personnes se retrouvaient à Chartres devant le monument des Droits de l'Homme, place du Châtelet, pour affirmer de la façon la plus ferme leur détermination à défendre la République, la laïcité, la liberté d'expression. Un message a été lu par six personnes. D'un accord unanime les noms des associations organisatrices n'ont pas été donnés. Ce grand moment d'unité populaire ne peut être revendiqué par personne en particulier.

Voici le message lu ce vendredi 9 janvier 2015 à Chartres. Il est représentatif des autres discours prononcés dans tout notre département. Il a été suivi d'une Marseillaise qui retrouvait ce soir là tout son sens:hymne national issu de la Révolution française. De très nombreuses personnes sont restées ensuite pour de longues conversations fraternelles. 

"Ce soir nous sommes rassemblés pour rendre hommage aux victimes de l’abominable attentat contre le journal Charlie Hebdo :

Frédéric Boisseau, agent d’entretien,

Franck Brinsolaro, brigadier au service de la protection,

Jean Cabut, dit Cabu, dessinateur,

Elsa Cayat, psychanalyste et chroniqueuse,

Stéphane Charbonnier, dit Charb, dessinateur,

Philippe Honoré, dit Honoré, dessinateur,

Bernard Maris, économiste et chroniqueur,

Ahmed Merabet, agent de police,

Mustapha Ourrad, correcteur,

Michel Renaud, ancien directeur de cabinet du maire de Clermont, 

Bernard Verlhac, dit Tignous, dessinateur,

Georges Wolinski, dessinateur.

En les assassinant c’est l’intelligence, la liberté créatrice et l’humaniste qu’on assassine. 

Ensemble affirmons, notre attachement à la liberté d’expression et au droit à la caricature. Une infime minorité cherche à jouer de nos divisions, exacerber nos  peurs. A nous de leur donner tort en exprimant  notre attachement commun indéfectibles aux valeurs de liberté, d'égalité de fraternité et de laïcité.

Rappelons-nous qu’en 2007 le journal Charlie Hebdo avait été relaxé suite à un procès ou la liberté d’expression était menacée. La Justice avait réaffirmé un principe fondateur de notre République. Nous sommes rassemblés ce soir pour dire que cet assassinat ne remet pas en cause notre combat contre toutes les formes de l’intégrisme religieux, de l’intolérance, de la haine de l’autre et de la misogynie.

Les démocrates que nous sommes, quelles que soient nos convictions philosophiques ou religieuses, ne doivent pas laisser notre société s'enfoncer dans la violence et l'obscurantisme. Soyons unis pour défendre les valeurs de notre République.

Nous sommes rassemblés enfin pour exprimer notre combat contre toutes les idées d’exclusion et de stigmatisation qui sont le terreau de la montée des extrémistes de tout poil. La place accordée dans les médias au discours de la haine et du racisme  est inacceptable. Collectivement faisons entendre nos idées humanistes et laïques facteurs de progrès social pour tous.

Faisons vivre la Liberté : Restons debout et dignes. Le débat d'idées est une composante majeure de notre démocratie. Nous n'acceptons donc aucune limitation à nos libertés d'expression"

 

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12/12/2014

"La laïcité a-t-elle encore besoin d’être défendue ?" Reportage de France 3 Centre

Le 9 décembre 2014, une équipe de France 3 Centre était à Champhol pour réaliser un reportage sur la plantation de l'Arbre de la Laïcité.  Voici la reproduction de ce reportage mis en ligne sur leur blog


La laïcité a-t-elle encore besoin d’être défendue ?


Un arbre de la laïcité sera planté mardi après-midi à Champhol en Eure-et-Loir. Cent neuf ans après la loi de séparation des Eglises et de l’Etat, le principe de laïcité a-t-il encore besoin d’être réaffirmé ? Eléments de réponses avec Charles Conte de la Ligue de l’enseignement

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Le mouvement laïque se mobilise autour du jour anniversaire de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat, le 9 décembre. Pour Charles Conte, administrateur à la Ligue de l’Enseignement, »  il s’agit avant tout "d’illustrer ses principes et ses valeurs, et en particulier la liberté de conscience." Car si la laïcité n’est pas menacée en France, il est toujours utile de la défendre. "Il y a bien eu une tentative de révision de la loi quand N.Sarkozy était au pouvoir qui consistait à établir un lien entre l’appartenance politique et la croyance religieuse mais globalement, nous sommes confiants. Quand des demandes de dérogations nous parviennent – concernant la nourriture ou des activités sportives – nous nous engageons dans une concertation avec l’ensemble des acteurs (enseignants, parents d’élèves) pour trouver une solution équilibrée et libérale."

 A Béziers, le maire FN Robert Ménard a installé une crèche dans l’enceinte de l’hôtel de ville. A Nice, le président du conseil général l'UMP Eric Ciotti vient de faire de même. Ces actions portent-t-elles atteintes à la laïcité ? "C’est avant-tout un geste politique. Les crèches ne concernent que les catholiques, en les installant dans un lieu public, ces élus enfreignent la loi de 1905»  commente Charles Conte avant de préciser que certaines traditions locales, comme les crèches provençales par exemple, peuvent être tolérées dans l'espace public.

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 Interview de Martine Trofleau, des Délégués départementaux de l'Education Nationale (DDEN)

Que dit la loi de 1905 ?

Laïcité et neutralité:
 le principe de laïcité impose des obligations au service public, la neutralité à l'égard de toutes les opinions et croyances.

Laïcité et liberté religieuse: la laïcité ne peut ignorer le fait religieux et implique l'égalité entre les cultes. Dans la ligne de sa jurisprudence classique sur les libertés publiques, le juge administratif s'efforce de concilier liberté religieuse et respect de l'ordre public.

Laïcité et pluralisme: si le législateur, en 1905, a fait disparaître la catégorie des cultes reconnus, et si l'Etat ne doit donc désormais "reconnaître" aucune religion, il ne doit en méconnaître aucune. Parmi les acquis de la laïcité, figurent l'affirmation que toutes les religions ont droit à l'expression et, contrepartie de la précédente, celle qu'il ne doit pas y avoir, par une ou plusieurs d'entre elles, accaparement de l'Etat ou négation des principes fondamentaux sur lesquels il repose.»